Postdoc
Forum 'Emplois' - Sujet créé le 2008-08-05
Le texte ci-dessous décrit le sujet d'un postdoc à réaliser dans le laboratoire CORE/M2V de la division R&D de France Télécom, dans l'équipe AOC (Architecture, Optimisation et Coûts)
Lieu : 38-40 rue du Général Leclerc à Issy-les-Moulineaux
Contact : bertrand.decocq@orange-ftgroup.com
Optimisation de l'interconnexion de réseaux pour les services conversationnels
L'interconnexion de réseaux pour les services conversationnels est née avec l'apparition de services VoIP (Voix sur IP). Il a en effet fallu assurer l'interconnexion entre le réseau offrant ce service et le réseau historique de téléphonie, le RTC (Réseau Téléphonique Commuté), pour permettre à chaque abonné VoIP de communiquer avec tout abonné RTC. Ce premier service de VoIP s'appuyait sur le protocole H323. France Télécom a ensuite ouvert un second service de VoIP, basé celui-ci sur le protocole SIP. Cela a nécessité de repenser l'architecture d'interconnexion qui devait désormais assurer l'interconnexion entre le monde H323 et le RTC, le monde SIP et le RTC, mais aussi l'interconnexion entre le monde H323 et le monde SIP. Avec l'augmentation du nombre d'abonnés VoIP, il a fallu déployer plusieurs plateformes de service H323 et plusieurs plateformes SIP, en différenciant également les services résidentiels et entreprises. Ces plateformes de services sont connectées à des serveurs d'appels de l'architecture d'interconnexion. Les serveurs d'appels sont connectés entre eux et forment un réseau complètement maillé. Ces serveurs d'appels contrôlent les passerelles qui supportent le trafic voix d'interconnexion vers le RTC. Ces passerelles sont géographiquement réparties sur neuf points de présence du réseau (il peut y avoir plusieurs passerelles par site) et chaque passerelle n'est connectée qu'à un seul serveur d'appel. Pour passer d'une plateforme H323 à une plateforme SIP, il faut passer par un équipement permettant la conversion H323/SIP, a priori c'est le serveur d'appel qui réalise cette fonction mais elle n'est pas forcément installée sur chaque serveur d'appel. Le premier problème d'optimisation qui se pose est donc celui de la localisation de cette fonction, du maillage des équipements entre eux (quelle passerelle voit quel serveur d'appel, quelle plateforme voit quels serveurs d'appel (avec une contrainte sur le nombre maximum de voisins par plateforme),...). Cette problématique a déjà été en partie abordée dans un stage d'optimisation et certaines idées ont été proposées mais n'ont pas pu être implémentées faute de temps.
Depuis, deux nouveaux éléments sont à prendre en compte pour l'optimisation de l'architecture d'interconnexion : l'interconnexion en IP avec les opérateurs tiers, le renouvellement du RTC.
L'interconnexion en mode IP consiste à permettre aux opérateurs tiers de s'interconnecter avec le réseau de France Télécom en mode IP pour la voix. Jusqu'à présent l'interconnexion ne se fait que côté RTC. Des équipements dédiés à cette interconnexion sont à prendre en compte dans l'architecture d'interconnexion car ils impactent tous les équipements déjà évoqués. L'abonné de l'opérateur tiers peut en effet vouloir joindre n'importe lequel de nos abonnés (H323, SIP ou RTC).
Le renouvellement du RTC consiste à migrer du trafic RTC vers le monde VoIP de façon transparente pour le client, de façon à désinvestir les équipements du RTC. Deux solutions pour la commande sont en cours de réflexion, une solution basée sur des softswitches, une autre sur des équipements IMS. En fonction de la solution retenue, l'impact sur l'interconnexion est différent mais dans les deux cas, l'impact sera fort.
Si on associe le renouvellement du RTC, le développement de la VoIP, l'interconnexion en IP vers les opérateurs tiers, il faudra décider du rythme de migration des indicatifs, c'est-à-dire, choisir du moment où un indicatif que cherche à atteindre un opérateur tiers est atteignable côté IP. L'indicatif correspond aux premiers chiffres du numéro de téléphone classique (1 45 29 par exemple). Il est déclaré sur un équipement du RTC et un opérateur qui cherche à joindre un abonné avec cet indicatif s'interconnectera sur cet équipement. Déclarer un indicatif à l'interconnexion en mode IP signifiera que l'opérateur tiers s'interconnectera en IP et paiera des terminaisons d'appel IP. L'optimisation de cette migration devra donc prendre en compte cette tarification IP ou RTC.
Pour résumer, le postdoc aurait pour mission l'optimisation de l'architecture d'interconnexion (nombre d'équipements, maillage, localisation d'équipements ou de fonctions) et dans un deuxième temps en cas de résultats concluants, l'optimisation de la migration des indicatifs et l'impact sur l'optimisation de l'architecture d'interconnexion.
Lieu : 38-40 rue du Général Leclerc à Issy-les-Moulineaux
Contact : bertrand.decocq@orange-ftgroup.com
Optimisation de l'interconnexion de réseaux pour les services conversationnels
L'interconnexion de réseaux pour les services conversationnels est née avec l'apparition de services VoIP (Voix sur IP). Il a en effet fallu assurer l'interconnexion entre le réseau offrant ce service et le réseau historique de téléphonie, le RTC (Réseau Téléphonique Commuté), pour permettre à chaque abonné VoIP de communiquer avec tout abonné RTC. Ce premier service de VoIP s'appuyait sur le protocole H323. France Télécom a ensuite ouvert un second service de VoIP, basé celui-ci sur le protocole SIP. Cela a nécessité de repenser l'architecture d'interconnexion qui devait désormais assurer l'interconnexion entre le monde H323 et le RTC, le monde SIP et le RTC, mais aussi l'interconnexion entre le monde H323 et le monde SIP. Avec l'augmentation du nombre d'abonnés VoIP, il a fallu déployer plusieurs plateformes de service H323 et plusieurs plateformes SIP, en différenciant également les services résidentiels et entreprises. Ces plateformes de services sont connectées à des serveurs d'appels de l'architecture d'interconnexion. Les serveurs d'appels sont connectés entre eux et forment un réseau complètement maillé. Ces serveurs d'appels contrôlent les passerelles qui supportent le trafic voix d'interconnexion vers le RTC. Ces passerelles sont géographiquement réparties sur neuf points de présence du réseau (il peut y avoir plusieurs passerelles par site) et chaque passerelle n'est connectée qu'à un seul serveur d'appel. Pour passer d'une plateforme H323 à une plateforme SIP, il faut passer par un équipement permettant la conversion H323/SIP, a priori c'est le serveur d'appel qui réalise cette fonction mais elle n'est pas forcément installée sur chaque serveur d'appel. Le premier problème d'optimisation qui se pose est donc celui de la localisation de cette fonction, du maillage des équipements entre eux (quelle passerelle voit quel serveur d'appel, quelle plateforme voit quels serveurs d'appel (avec une contrainte sur le nombre maximum de voisins par plateforme),...). Cette problématique a déjà été en partie abordée dans un stage d'optimisation et certaines idées ont été proposées mais n'ont pas pu être implémentées faute de temps.
Depuis, deux nouveaux éléments sont à prendre en compte pour l'optimisation de l'architecture d'interconnexion : l'interconnexion en IP avec les opérateurs tiers, le renouvellement du RTC.
L'interconnexion en mode IP consiste à permettre aux opérateurs tiers de s'interconnecter avec le réseau de France Télécom en mode IP pour la voix. Jusqu'à présent l'interconnexion ne se fait que côté RTC. Des équipements dédiés à cette interconnexion sont à prendre en compte dans l'architecture d'interconnexion car ils impactent tous les équipements déjà évoqués. L'abonné de l'opérateur tiers peut en effet vouloir joindre n'importe lequel de nos abonnés (H323, SIP ou RTC).
Le renouvellement du RTC consiste à migrer du trafic RTC vers le monde VoIP de façon transparente pour le client, de façon à désinvestir les équipements du RTC. Deux solutions pour la commande sont en cours de réflexion, une solution basée sur des softswitches, une autre sur des équipements IMS. En fonction de la solution retenue, l'impact sur l'interconnexion est différent mais dans les deux cas, l'impact sera fort.
Si on associe le renouvellement du RTC, le développement de la VoIP, l'interconnexion en IP vers les opérateurs tiers, il faudra décider du rythme de migration des indicatifs, c'est-à-dire, choisir du moment où un indicatif que cherche à atteindre un opérateur tiers est atteignable côté IP. L'indicatif correspond aux premiers chiffres du numéro de téléphone classique (1 45 29 par exemple). Il est déclaré sur un équipement du RTC et un opérateur qui cherche à joindre un abonné avec cet indicatif s'interconnectera sur cet équipement. Déclarer un indicatif à l'interconnexion en mode IP signifiera que l'opérateur tiers s'interconnectera en IP et paiera des terminaisons d'appel IP. L'optimisation de cette migration devra donc prendre en compte cette tarification IP ou RTC.
Pour résumer, le postdoc aurait pour mission l'optimisation de l'architecture d'interconnexion (nombre d'équipements, maillage, localisation d'équipements ou de fonctions) et dans un deuxième temps en cas de résultats concluants, l'optimisation de la migration des indicatifs et l'impact sur l'optimisation de l'architecture d'interconnexion.